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Un projet de recherche mené par une équipe de La Source entend combler le manque de données fiables sur les troubles psychiques rencontrés par les enfants et les adolescents. Une lacune statistique vieille de 30 ans en Suisse, alors que la problématique prend toujours plus d’ampleur.
Par David Trotta, rédacteur – Institut et Haute École de la Santé La Source
Quelle prévalence des troubles mentaux chez les jeunes en Suisse ? Une question à laquelle il est aujourd’hui difficile de répondre de façon fiable, au cœur d’un projet de recherche récemment financé par la HES·SO.
Pour y parvenir, l’enjeu consistera dans un premier temps, pour Meichun Mohler-Kuo, professeure ordinaire à La Source et son équipe, à analyser les divergences entre trois informateurs: professionnel·les, jeunes, parents.
Il sera donc question pour le projet AMCIA (Analyzing Multiple Informant Data on Mental Illness in Children and Adolescents), dès janvier 2026 et pour une durée de 18 mois, de développer des algorithmes à même de réduire ces écarts dans le cadre de l’évaluation de troubles psychiatriques, en se basant sur les données d’études américaines, les seules à ce jour incluant les trois types d’informateurs.
AMCIA sera mené en parallèle de la recherche ValPSY, aussi portée par la professeure Meichun Mohler-Kuo, qui vise à traduire et valider un outil diagnostique d’évaluation de troubles chez les enfants et les adolescents, le KSADS-COMP, encore non évalué scientifiquement en français et en allemand. Un projet mené en collaboration avec les développeurs américains du KSADS-COMP.
L’équipe ambitionne ainsi de proposer un outil et des données fiables pour sonder la santé mentale des jeunes au plus près de la réalité. Un enjeu majeur, permettant ensuite de lancer des études à l’échelle nationale, la dernière, pour la Suisse, remontant à 1994. Et in fine de permettre aux autorités sanitaires d’adapter en conséquence les politiques en la matière.
