Etude sur l’impact psychologique de la pandémie de coronavirus

Une étude auprès des adolescents suisses et leurs parents

L’épidémie de COVID-19 est considérée comme la plus grande crise mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’une grave crise de santé publique qui entraîne une augmentation des niveaux de stress et d’anxiété. En outre, la limitation de l’accès aux activités quotidiennes normales, la perte d’un emploi, l’interruption de l’école et de la formation et l’isolement social peuvent entraîner des problèmes de santé mentale et affaiblir la santé physique.

Contexte

Les flambées émergentes de maladies infectieuses, comme l’actuelle pandémie de coronavirus (COVID-19), ont souvent un impact énorme sur le bien-être psychologique de la population. La peur de la maladie, l’isolement et les inquiétudes existentielles au sens étroit et large du terme surgissent pendant une pandémie. La Suisse, comme beaucoup d’autres pays, a dû introduire des mesures très drastiques telles que la quarantaine, la distanciation sociale ou la restriction massive de la vie publique afin d’éviter l’effondrement du système de santé dû à la propagation rapide de la maladie. Même après l’assouplissement des restrictions, les gens doivent encore vivre avec les effets des restrictions précédentes, avec une insécurité permanente et parfois de nouvelles craintes.

Objectif de l’étude

La présente étude vise à examiner les effets psychologiques et les stratégies d’adaptation en cas d’isolement social et d’anxiété (en tenant compte de l’enseignement à domicile et du travail à domicile, des restrictions de mouvement et en même temps des exigences élevées envers les membres individuels de la famille), ainsi que les effets socio-économiques chez les adolescents suisses et leurs parents.

Les résultats de cette étude permettront de développer des mesures préventives durables pour le court et le long-terme pour soutenir les enfants et les parents.

Conception de l’étude

Afin de pouvoir saisir la différence de santé mentale avant et après le début de la pandémie, une étude à grande échelle sera menée avec deux échantillons différents.

Recours à 3 échantillons:

  • Échantillon 1:
    Nous examinerons l’échantillon de l’étude épidémiologique suisse sur la santé mentale des jeunes (S-YESMH), menée en 2018, auprès d’un échantillon représentatif de 3’840 jeunes adultes nés entre 1996 et 2000. Cette nouvelle enquête nous permet de comparer les résultats qui seront obtenus avec les résultats précédents.
  • Échantillon 2:
    Un échantillon national représentatif de 1000 à 1200 enfants et jeunes âgés de 12 à 17 ans. Il s’agit d’un nouvel échantillon et nous ne pouvons pas faire de comparaisons avant-après. Toutefois, nous pouvons déterminer l’état de santé mentale pendant la pandémie et comparer ces résultats avec des données antérieures.
  • Échantillon 3:
    Il est prévu d’interroger également les parents (un seul parent, N =1000) des enfants et adolescents de l’échantillon 2. Nous disposerons ainsi d’informations détaillées sur la dynamique familiale, le point de vue des parents et leurs mécanismes d’adaptation. La combinaison de la double charge sera étudiée, en particulier le défi de combiner le travail et l’enseignement à domicile, mais aussi l’absence éventuelle de travail et d’enseignement à domicile ainsi que la prise en charge des enfants à la maison. Les préoccupations et les besoins des parents sont également pertinents pour comprendre la situation des enfants, mais aussi de toute la famille. Quelles sont les stratégies qui ont le mieux aidé les parents et les familles jusqu’à présent? Un objectif important est de soutenir les enfants et les parents à moyen et long terme.

Apport de cette étude

Notre étude est unique car elle inclut les enfants et les jeunes ainsi que leurs parents et leurs familles.

Le fait que nous puissions également inclure un échantillon représentatif qui ne pouvait être examiné qu’au regard de la santé mentale il y a 2 ans (avec le soutien du FNS) nous permet d’obtenir un très haut niveau d’information sur l’impact de la Covid-19.

Responsables de l’étude

Parties prenantes

L’étude est menée par

  • la Clinique de psychiatrie et de psychothérapie de l’enfant et de l’adolescent (Université de Zurich, Hôpital universitaire psychiatrique de Zurich),
  • l’Institut et Haute École de la Santé La Source, HES-SO.

Elle est financée par

  • la Fondation Uniscientia
  • la Fondation Erika Schwarz

Elle a été approuvé par un comité d’éthique suisse.

L’Institut LINK pour la recherche sociale et de marché a été chargé de mener l’enquête.

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