Ce numéro explore la relation entre un·e professionnel·le des soins et sa patientèle
L’édito
Patrick Lauper, Secrétaire général, écrit:
«La relation entre un·e professionnel·le des soins et sa patientèle est tout à la fois complexe et délicate. Dès lors que le soignant ou la soignante devient à son tour patient·e, la situation peut aussi bien être source de difficultés que d’opportunités.
Nous avons abordé cette thématique en approchant des personnes concernées, parce qu’elles souffrent d’une maladie chronique, parce qu’elles doivent accueillir des collègues en milieu de soin ou parce qu’elles travaillent dans la gestion de la santé en entreprise. Nous avons cherché à savoir quelles étaient les principales appréhensions et espoirs dans de telles situations.
Le constat relève que d’un côté, le fait d’être soi-même soigné·e peut aider à mieux comprendre les besoins des patient·es et à mieux communiquer et interagir avec eux.
D’un autre côté, le fait pour un·e soignant·e d’être pris en charge par un·e autre professionnel·le de la santé demande un certain lâcher-prise pour éviter un sentiment de vulnérabilité, de perte de contrôle ou de jugement. Le·la professionnel·le soigné·e peut également être plus conscient·e des traitements et des procédures, ce qui peut faciliter la prise en charge de sa propre maladie.
En fin de compte, il s’agit avant tout d’une expérience particulière qui peut offrir des opportunités pour une meilleure compréhension de ce que vivent les patientes et les patients, mais qui nécessite une attention spéciale à la communication et à la gestion des émotions, aussi bien d’un côté que de l’autre».
Bonne lecture!
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