3 questions à Meichun Mohler-Kuo

Mohler-Kuo_Meichun

Meichun Mohler-Kuo a rejoint La Source au mois de mai 2017 en tant que Professeure HES ordinaire.

Quel est votre background?

Je suis originaire de Taïwan. J’ai étudié à l’Université nationale de Taïwan et y ai obtenu mon baccalauréat en sciences infirmières.

Un an après avoir terminé mes études universitaires, j’ai été acceptée au programme de maîtrise du département de santé maternelle et infantile de la School of Public Health de l’Université de Harvard, aux États-Unis.

Ensuite, j’ai poursuivi jusqu’au doctorat (Sc.D, Doctorat en sciences), avec une spécialisation en  santé mentale des enfants et des adolescents, ainsi qu’en épidémiologie et en biostatistiques. Je suis arrivée en Suisse en 2002 et ai travaillé à l’Université de Zurich de 2004 à 2017. J’ai reçu l’habilitation en 2006 et obtenu le titre de professeur titulaire en 2014.

En quoi consiste votre travail à La Source?

J’ai rejoint La Source en mars 2017 en tant que Professeure ordinaire. Ma mission consiste à renforcer et à développer des projets de recherche, en particulier au sein du Laboratoire d’Enseignement et de Recherche Prévention et la promotion de la santé dans la communauté. C’est dans ce cadre que je mène actuellement deux projets de recherche soutenus par le Fonds National Suisse. Le premier, intitulé « Étude de cohorte sur les facteurs de risque liés à la consommation d’alcool et d’autres drogues (C-SURF) », vise à suivre environ 6’000 jeunes hommes âgés de 20 ans d’âge en moyenne, pour déterminer le profil de consommation d’alcool et d’autres drogues et les facteurs de risque connexes. Mon second projet est « l’Enquête épidémiologique suisse sur la santé mentale des jeunes ». Il vise à produire des estimations actualisées de la prévalence et de l’écart de traitement des troubles mentaux majeurs chez les jeunes en Suisse.

Avec l’appui de La Source, je soutiens également en parallèle le programme de doctorat et de maîtrise en sciences infirmières de l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins de santé de l’Université de Lausanne.

Pourquoi avoir choisi de faire de la recherche?

J’adore faire de la recherche scientifique. Mon superviseur à l’Université Harvard m’a dit un jour que la science est de découvrir quelque chose de nouveau. Je suis une personne curieuse. J’aime les défis posés par la recherche des réponses aux problèmes de santé comme par exemple : quels sont les facteurs de risque de maladie mentale ? Combien de personnes souffrent de maladie mentale mais ne reçoivent pas de traitement ? Pourquoi les gens ne veulent pas se faire soigner ? Ce sont des problématiques passionnantes et pour lesquelles il est difficile d’obtenir des réponses.

 

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