Brisez le silence sur la violence envers les personnes âgées

Communiqué de presse

Campagne de sensibilisation à la violence envers les personnes âgées

Le 27 mars sera lancée la campagne de sensibilisation nationale «Il n’est jamais trop tard pour demander de l’aide», qui a pour sujet la violence envers les personnes âgées. Chaque année en Suisse, plus de 300 000 personnes de plus de 60 ans sont concernées par la violence. Par honte ou par peur des conséquences, rares sont celles qui demandent de l’aide.

Les intiateurs·trice·s de la campagne–la Prévention Suisse de la Criminalité et les polices cantonales et municipales, le Centre de compétence national Vieillesse sans violence et l’Aide aux victimes en Suisse–encouragent les personnes concernées à parler de ce sujet et à solliciter de l’aide. Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul (PAN CI) 2022–2026. Elle bénéficie du soutien du Conseil suisse des aînés, de Spitex Suisse, d’Alzheimer Suisse, de CURAVIVA Suisse et de Pro Senectute Suisse.

Selon le rapport du Conseil fédéral «Prévenir la violence sur les personnes âgées» (2020), 300 000 à 500 000 personnes âgées de plus de 60 ans sont concernées chaque année par la violence. Il ne s’agit pas seulement de violence physique, mais aussi de négligence, de mépris, de contrainte et d’abus financiers. Le nombre de cas non signalés est important, beaucoup d’entre eux restent cachés. La violence envers les aînés est un sujet tabou. Rares sont les seniors concernés à s’adresser à l’une des organisations d’aide. 

Peur des conséquences

Comme le montre une étude mandatée par Prévention Suisse de la Criminalité et menée par l’Institut et Haute École de la Santé La Source (HES-SO), les seniors concernés par la violence qui ne sollicitent pas d’aide le font surtout parce qu’ils éprouvent de la honte et ont peur des conséquences: souvent atteints dans leur santé, ils dépendent de l’aide de leur entourage. Ils craignent de perdre le contrôle sur leur situation, de devoir aller dans un EMS ou de mettre en péril les relations avec des personnes proches. Cette génération a pour habitude de régler les problèmes en famille. «Se dire maintenant, en tant qu’homme qui a été chef de famille, qui a été chef dans une entreprise, que j’ai besoin d’aide, c’est un très grand pas», commente l’une des personnes interrogées dans le cadre de cette étude. 

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Etude prévention de la violence dans les couples âgés

Revue de presse

  • RTS la 1ère du 23 mars 2023 le Journal de 12h30, «Lancement de la campagne de sensibilisation à la violence envers les personnes âgées». Interview de Delphine Roulet-Schwab